Rosa, rosa, rosam, rosae ...

Cela faisait un moment que les roses me tentaient. Cependant, je ne voulais plus faire d'achats spontanés ou d'achats 'coup de cœur' (sources d'erreurs) surtout pour une vie en pot puisque tous les rosiers ne sont pas cultivables en pot (1ère contrainte donc, et pas des moindres !). Qui plus est, j'avais de mon côté, des exigences... Il fallait alors bien y réfléchir.

Après plusieurs semaines de réflexions et de recherches, j'ai dressé des listes et des listes. Pris des notes. Annoté des catalogues, procédé par élimination et pour finir, fait des choix. N'ayant qu'une petite terrasse, je ne pouvais pas non plus m’offrir une roseraie (hélas !).  

Pour comprendre mes choix, il faut que je vous fasse part de mes critères d'orientation et de sélection. Les 2 premiers, sans lesquels l'adoption d'un rosier était inenvisageable à mes yeux, nécessitaient donc qu'il soit cultivable en pot, et résistant aux maladies. Si en plus, ce rosier se montre peu épineux, voire inerme, et que son parfum est délicieux, alors je l'adopte !  Mais autant vous dire, et vous l'aurez deviné, ces critères ne me laissaient plus beaucoup de choix, et du coup, peu de rosiers se bousculaient au portillon de ma terrasse ...

Sélection faite, passons aux présentations des 3 élus acquis fin août :

Pour commencer, l'inattendu et incroyable Concours Lépine.

A vrai dire, ce rosier buisson m'avait très vite séduite ... sur catalogue : la vie en pot ne lui faisait pas peur, un caractère peu belliqueux car quasiment inerme (il porte mal son nom !), la promesse d'une longue floraison et un doux parfum. Malheureusement, les photos que j'ai pues voir de ce rosier ne reflétaient pas le coloris jaune flashy de ses boutons (je ne l'aurais jamais acheté). Mais trop tard ! Car ce n'est qu'une fois en pot, que ses premiers boutons sont apparus. La rose s'est d'abord parée de jaune intense pur, et de rose très foncé sur le bord des pétales. Puis, en s'épanouissant, elle a évolué vers des tons plus clairs, plus tendres, et puis, beaucoup plus rose, pour finir vers une teinte cramoisie, digne oeuvre d'un grand peintre. Pour en arriver à ce stade, j'ai assisté à des variantes incroyables au fil des jours. 

Sa métamorphose en images : 

 

 

 

Dans un style différent, j'ai choisi d'adopter Madame Alfred Carrière et l'ai installée contre un mur, tout au bout de ma terrasse.

Avec son allure légère et son feuillage vert clair, ce grimpant arbore de grandes roses blanches au cœur rose pâle. Son port souple les font retomber; elles semblent alors toutes délicates, fragiles et translucides.

Il a tout pour me plaire : quasiment pas d'épines, réputé résistant aux maladies, et un parfum suave. J'adore, tout simplement ! 

 Sous les premiers rayons du soleil, les fleurs apparaissent sous des teintes diaphanes :

Le 3ème élu a été Peace and Love. 

Issu d'une espèce botanique (Rosa persica), il offre la particularité d'avoir comme une tache foncée au cœur de ses fleurs. Ses boutons rose vif s'épanouissent en fleurs très légèrement parfumées. Et peu importe si le parfum de ce petit buisson n'est pas au rendez-vous, il s’accommode bien à la vie en pot, n'est jamais malade (à vérifier quand même...) et est très florifère.

De mes acquisitions plus anciennes, Jardin de Grandville vient une fois de plus me donner la preuve de sa grande résistance face aux intempéries. Malgré la grêle tombée il y a 2 jours et les fortes pluies; son feuillage vernissé n'a rien laissé paraître et, ses fleurs et boutons n'ont pas été altérés. Ses pétales qui semblent être de velours, ont toujours l'air aussi soyeux, et ses effluves ne sont que douceur et délicatesse.
Inerme et très remontant, le voici reparti en floraison :

Après 3 ans de présence sur ma terrasse, Opalia se réveille (enfin !) et affiche de beaux boutons blancs.
Grimpant épineux, peu odorant et pas certaine qu'il apprécie la vie en pot, il fait partie de mes achats 'coups de cœur' (achat irréfléchi donc...) :

Un autre coup de cœur plus récent (automne 2013) : The Fairy Rose ou le rosier idéal pour les débutantes... comme moi. 
Sans soucis, ce rosier buisson est exceptionnel : résistant aux maladies, une multitude de fleurs en pompons rose fleurissant très longtemps et une bonne adaptation à la vie en pot. Je lui pardonne donc ses épines et son absence de parfum :

 

 ... une rose blanche est apparue :

Une teinte rose plus soutenue à l'ouverture  :

... des penstemons sont venus lui tenir compagnie :

Pour finir, ce ne seront que quelques lignes sur mes échecs et déceptions :

Iceberg : Remontant d'habitude, il n'a pas ressorti la moindre fleur depuis juillet.

Zéphirine Drouhin : plus malade que florifère. Ce rosier est un vrai capteur de pucerons. J'en déloge tous les jours. Cependant, je note une nette amélioration depuis que je l'ai changé de place. Il est aujourd'hui en situation beaucoup plus aérée, face à un treillage et non plus à proximité d'un mur.

(Feu) Critérion : après 6 ans de vie en pot (incompatible pour ce rosier), cette année a été une succession de boutons avortés et du marsonia à gogo, j'ai préféré lui dire adieu... 

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